Toucher au vif : création/psyché/parole.

Puisqu’associer révèle, 
il me semble pouvoir dire que la locution d’Héraclite : «elpis anelpiston» (l’attente de l’inattendu), convenait parfaitement à une fréquente disposition intérieure personnelle, menant à la création.




Cette position faisait reliage avec le rapport à la parole,
au langage, aux mots, à la lettre-près :
à cela qui fait chantier en moi depuis l’enfance.
Dans mon cheminement, la parole avait été: pharmakon.
Aussi et ainsi : m’étais-je sentie embarquée dans l’odyssée de la création.
Je partais de mon expérience, suivais un déroulement sans certitudes, oeuvrant avec les occurrences qui se présentaient, écoutant longuement ce qui poussait la main à l’esquisse : amorce d’advenir.

Écrire, ou la pensée en actes.

Nous savons tous quelque chose de la difficulté d’écrire,
– de la pensée qui nous échappe,
– de celle qui s’écrit seule,
– du contresens surgissant, mais révélant,
– de la trouvaille improbable, qui rencontre soudain le sous-jacent, allongeant alors le temps et la plume en ricochets, autour de mots ajustés. 

Ainsi, entre Égard et Regard, c’est à la consonne près que je chemine dans un travail de création en liesse avec les lettres, les mots, la parole, le langage et le silence essentiel, précédent bien souvent : un dire qui éclaire.
Une affaire de relations, de concordes et d’imprévus jubilatoires.
J’ai ainsi découvert que dans liesse, il y avait la racine latine : laetitia qui signifie : joie
et l’Encrage dans l’ancien français : ledece qui veut dire : lié.