Le Diapason du Là
La Maquette est une proposition ténue, plus qu’une démonstration massive.
Elle évoque, propose, suggère.
Elle induit plus qu’elle ne clôture.
Tel l’ancien modello, elle introduit un dialogue entre formes et contenus.
Tout émane de la considération pour l’infime, là où se jouent les nuances
et dont dépend le spécifique.
Leur matérialité génère du sens,favorise les associations d’idée et les récits qui émanent de ces petits univers. Elles sont délibérément présentées sur socle, sous vitrine et cartel, pour accentuer le jeu avec les anciens codes de l’exposition. Une mise en scène qui donne à Voir et à Entendre par l’idée de: Concordance. Une rencontre avec l’ancien concept de «Discordia/Concors & Concordia/Discors» soit : l’harmonie des contraires.
Entre égard et regard, c’est à la lettre près que texture se fait.
Ces créations découlent aussi d’un jeu avec les références artistiques,
les codes du cabinet de curiosités, les lettres et les mots,
les équivoques.
Un univers de singuliers pluriels, étayé par le principe de la métaphore,
de l’oxymore,de la métamorphose.
La source initiale est l’Attention
“Attention, percevoir nécessite de s’engager” Antoni Muntadas.
Deux types de maquettes apparaissent
Les maquettes en papier, fixes ou mobiles :
des formes sont découpées dans l’espace d’une page blanche et déclinent leurs potentiels dans un cycle de métamorphoses entre ombres et lumières, par un éclairage spécifique.
“Passage des heures”
papier 220gr, lumière
vidéo, voir maquettes papier.
Les maquettes par assemblages d’objets :
des éléments associés à un titre, génèrent du récit, tout en jouant avec les codes du cabinet de curiosités et les dispositifs aussi classiques qu’anciens de l’exposition : socle, vitrine, cartel.
“Anamorphose”
crayon de charpentier, crayon de dessinateur, socles, cartel
14 cm x 19 cm x 7 cm
Textes
Le rapport à l’écriture est une constante dans la création de
Françoise Le Corre et dans son rapport aux œuvres.
Écouter-Voir, est l’axe par lequel elle fait apparaître le sous-jacent:
le vif du sujet agissant en filigrane.
Ce fil conducteur la mène à la traduction de ses perceptions
et à un certain entendement pour l’inattendu.
Une parole comme “poiein “* agissant,
une écriture faite à l’écoute, hors volonté mais en présence.
*Le mot poésie vient du verbe grec poiein qui signifie “produire” “créer”,
voire: “faire apparaître“, selon Claude Roëls, traducteur.
Aphorismes
En jouant avec le langage,
des extensions adviennent entre signifiants et signifiés.
Une manière de mettre en scène : lieux et sens commun,
comme on jonglerait avec des boules de cristal :
pour en faire voler les éclats.
“Nowhere / Now Here”