” La texture de l’infime ou le diapason du Là ”

Église saint Philibert, 28 mars 16 avril 2022.

Dans le cadre de la publication de deux numéros thématiques de la revue universitaire Interfaces, consacré au jeu de format dans l’art et la littérature,
le laboratoire texte, images, langage de l’université de Bourgogne invitait au vernissage de l’exposition des maquettes de Françoise Le Corre.
Cette exposition a été engagée sur une sollicitation de Valérie Morisson, maitre de conférence en anglais à l’Université de Bourgogne, auteure d’une thèse sur l’art irlandais contemporain.
– Cette démarche a été soutenue par ses soins par les membres du laboratoire TIL (UB).
– L’église saint Philibert a été mise à disposition par la ville de Dijon.
– L’association Kokopelli a accepté la diffusion gracieuse de leurs cultures fertiles le jour du vernissage.
Que chacun soit ici vivement remercié pour sa constance et son engagement.

Article de Servin BERGERET:
https://journals.openedition.org/interfaces/2963
Docteur en histoire de l’art contemporain, qualifié aux fonctions de maître de conférences, auteur d’une thèse sur Iris Clert.

L’EXPOSITION:
Le lieu est minéral, colossal, symboliquement déterminé.
Il est par ailleurs: étayé car fragile, portant les traces de son histoire.
Les maquettes sont minuscules et jouent avec les codes de l’exposition et du langage.
On y rencontre des croisements d’oxymores, de métaphores de métamorphoses: tout est en rapport de contraires et de contrastes. L’artiste relie avec la théorie de la “concordia discors “.
La relation au récit est présente. La forme intervient comme le support de petites odyssées, de la traversée des apparences.
Écouter-Voir, est l’axe par lequel l’artiste fait apparaître le sous-jacent : le vif du sujet agissant est en filigrane.
Ce fil conducteur la mène à la traduction de perceptions relevant d’un goût pour l’inattendu.
Une écriture faite à l’écoute, hors volonté mais en présence.
Quant au mot : poésie, l’artiste rappelle qu’il vient du verbe grec poiein ,qui signifie “produire” ,“créer”, ou plus exactement:
« faire apparaître », comme le dit le traducteur Claude Roëls.