Parcours

Françoise Le Corre (née en 1959 à Quimper) vit et travaille à Dijon.

Elle aborde le domaine des arts, par une formation universitaire pluridisciplinaire à Paris I Panthéon-Sorbonne,
en arts plastiques puis histoire de l’art: enseignements de Daniel Arasse, Dominique Château,Michel Journiac,Jean-Michel Palmier,Denys Riout…
puis en conservation-restauration d’œuvres peintes.
Elle termine ce cycle d’études en Italie, à Rome et à Florence auprès de Sergio Taiti et Paola Bracco (opificio delle pietre dure).

Son exercice professionnel relève de la conservation-restauration d’œuvres peintes pour les collections publiques.
Elle forme des étudiants et accueille des projets pédagogiques avec des scolaires.
Elle propose également des interventions sur l’art contemporain à l’université pour tous de Dijon (UTB).

En 2011, elle se forme à l’organisation d’événements culturels par un master à l’université de Paris Dauphine.
Son mémoire porte sur « l’art contemporain dans les lieux patrimoniaux ».

Depuis 2017, son atelier lui permet  d’organiser des expositions. L’orientation se fait vers la photographie et elle expose: 
Gene Fenn, Virginie Marnat, Elina Brotherus, Géraldine Lay…

Par ailleurs elle développe un travail artistique basé sur la notion de forme comme récit, en réalisant des maquettes,articulées autour du langage,
de la lettre, de l’équivoque. Elle joue avec des références ancestrales, comme celles du cabinet de curiosité et avec certains codes de l’exposition.
Les mouvements et références artistiques y sont entremêlés avec humour.

Ses centres d’intérêts se déploient entre les différentes expressions artistiques et les sciences humaines.
Elle conjugue ainsi création,étude et écriture,
tout en se référant à l’ancien concept de «Discordia/Concors & Concordia/Discors» soit : l’harmonie des contraires.

Entretien

Dans le cadre du colloque intitulé: « Jeux de Formats »
(Université de Bourgogne) 2021,

Conversation entre:
Françoise Le Corre & Valérie Morisson:
Co-organisatrice du colloque
Historienne de l’art et Maître de conférences en anglais.
Université de Bourgogne, Dijon – UFR Sciences Humaines.

Remerciements au Laboratoire Image, Texte, Langage (UB)
qui a financé ce film dans le cadre du colloque.

Présentation : texte de Servin Bergeret

Ce texte de Servin Bergeret – docteur en histoire de l’art contemporain et qualifié aux fonctions de maître de conférences – a été écrit à l’issue d’une rencontre avec l’artiste et réalisé dans le cadre du colloque intitulé « Jeux de formats », 2021.
Laboratoire Interfaces : image, texte, langage, Université de Bourgogne.
L’auteur a rédigé une thèse sur Iris Clert.

Les propositions-maquettes de Françoise le Corre, « entre Égard et Regard »:
« Déposés sur un socle blanc et adossés contre un mur, un cadre noir et sa vitre protègent une page en papier noir de format A4 sur laquelle se déploient des lamelles de papier calque retenues par un fil de soie. Un cartel apposé devant stipule, dans une typographie faite de pleins et de déliés, « À quoi ça tient ? Papier calque et fil de soie ».
À sa mesure, cette œuvre apparaît comme une introduction à la production artistique polysémique de Françoise le Corre. Par son format délibérément modeste, le minimalisme de son expression, par son titre et ses matériaux constitutifs, cette maquette nous interroge et raconte quelque chose de son auteure, de l’origine de ses créations : un questionnement multiple autour de ce qui se lie et se délie… »

Entretien : avec Valérie Morisson

Cet entretien a été mené par Valérie Morisson, historienne de l’art et maître de conférence en anglais à l’université de Bourgogne,dans le cadre du colloque intitulé «Création-Destruction» 2020.
Laboratoire Interfaces : image, texte, langage, Université de Bourgogne.

« Vous êtes restauratrice d’œuvres d’art et galeriste à Dijon. Vous donnez également des cours d’histoire de l’art mais, en réalité, ce sont vos propres créations – presque secrètes – qui m’ont donné envie de mener cet entretien avec vous autant que vos activités plus publiques.
Vos formes créatives, que vous nommez « maquettes », et que je décrirais volontiers comme de petits arrangements avec la réalité, des bricolages miniatures ou bien des agencements pour emprunter au lexique deleuzien, sont parfois conservées sous cloches de verre comme si s’exprimait là, dans ce geste symbolique, votre volonté profonde de préserver du chaos un fragile équilibre signifiant, pour emprunter cette fois à Lacan dont les séminaires et textes vous intéressent depuis longtemps »….